Publié dans Société

Personnes en situation de handicap - De nombreux défis sur la santé sexuelle et reproductive 

Publié le mercredi, 26 mars 2025

« L’accès aux soins et à l’information est encore limité. Le plaisir sexuel n’est pas encore reconnu comme étant un élément fondamental à l’épanouissement personnel. Les droits sexuels et reproductifs ne sont pas totalement respectés ». Les personnes en situation de handicap (PSH) font face à ces nombreux défis presque quotidiennement, à en croire le « Mouvement pour la Différence », auparavant connu sous l’appellation de « Autisme Madagascar ». En fait, la sexualité demeure encore un sujet tabou à Madagascar. La question de la santé sexuelle et reproductive ainsi que celle du plaisir des PSH le sont encore plus. R.A., mère de famille en situation de handicap, en témoigne. « J’étais tombée enceinte à l’âge de 23 ans, mais mon copain m’a aussitôt quittée.

Lors de l’accouchement, ma famille a ordonné une ligature, sans mon consentement… », se souvient-elle. Une des raisons pour laquelle ledit Mouvement a initié le projet « M'Iray : Handicap, plaisir et santé sexuelle » en partenariat avec Amplify Change. Cette initiative, qui s’étend sur 18 mois, est mise en œuvre dans cinq localités à savoir Antsiranana, Toamasina, Morondava, Fianarantsoa et Antananarivo. 

Etude documentaire approfondie

Le projet a mené une étude documentaire approfondie sur la situation actuelle. Ceci afin d’identifier les blocages et les besoins spécifiques des personnes en situation de handicap en matière de santé sexuelle et reproductive. L’étude documentaire vise également à dresser un état des lieux de la santé sexuelle et reproductive des PSH à Madagascar, en se basant sur les réalités des cinq régions d’intervention. Analyser les blocages qui empêchent l’accès aux droits sexuels et reproductifs, notamment les enjeux culturels (tabous, coutumes), le manque d’informations, la stigmatisation et l’inaccessibilité des services de santé figurent également parmi les objectifs. Une fois l’état des lieux effectué, l’étude documentaire veut formuler des recommandations pour améliorer l’accès des PSH à l’éducation, aux soins et aux services liés à la santé sexuelle et reproductive. Les résultats de ladite étude seront présentés officiellement le 2 avril prochain. 

Par ailleurs, des centaines de PSH et de donneurs de soins ont été formés par le projet “M'Iray » sur les thématiques de la santé sexuelle et reproductive. Ces formations ont permis de lever les tabous et favoriser un dialogue ouvert sur le plaisir et la santé sexuelle des PSH. Les donneurs de soins ont également pu renforcer leurs capacitéspour une meilleure prise en charge. Aussi, la formation a été une occasion d’encourager l’autonomisation des PSH en leur donnant accès aux informations essentielles sur leurs droits…

Recueillis par P.R.

Fil infos

  • Ve Sommet de la COI - Mobilisation exceptionnelle des Forces de l’ordre
  • Actu-brèves
  • Décès du Pape François - Andry Rajoelina salue la mémoire d’un homme de paix
  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective
  • Trafic de tortues protégées - Un député et ses complices envoyés à Tsiafahy
  • Route des Hydrocarbures - Fin du chantier avant les fêtes de Pâques
  • Actu-brèves
  • Visite du Président Macron à Madagascar - L’Opposition malgache se couvre de ridicule
  • Projets stratégiques - Le Japon injecte plus de 65 milliards d’ariary à Madagascar

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

A bout portant

AutoDiff